Facebook : le web social comme nouvelle arme de distraction massive
A lire sur Ecrans, une version plus courte / remaniée / grand public de mon billet "Le like tuera le lien".
Lier ou ne pas lier. Tel est le principe des liens hypertextes. Des liens qui restent consubstantiels aux contenus dans lesquels ils s’inscrivent pour mieux les décrire, pour mieux les qualifier, pour mieux les « orienter ». Les liens n’appartiennent à personne. Leur agglomérat forme une masse aux densités et aux orientations indéchiffrables pour un navigateur isolé, mais presque parfaitement lisibles pour un moteur de recherche. La suprématie de Google s’est construite tout entière sur cette capacité de lecture et de déchiffrement d’une stochastique en perpétuelle renégociation. Avant tout, les liens hypertextes sont le stigmate d’une écriture dont nul ne peut prétendre mesurer ou épuiser l’étendue des possibles.
To like. « J’aime » au lieu de « je lie ». J’aime ou je n’aime pas. Voilà le principe du nouveau bouton « Like » que Facebook propose à qui le souhaite d’inclure sur son site pour pouvoir construire un web « social par défaut », selon l’expression de son fondateur, Mark Zuckerberg.
Un article à lire / relire et éplucher plusieurs fois, de même que sa version originelle suite à l'ouverture de la fonction Like par Facebook.
Nous n'avions pas manqué de susciter quelques interrogations lorsque nous avons mis en place cette fonctionnalité sur les blogs TypePad. Il peut apparaître en effet effrayant de l'ajouter à ses notes, son blog au risque de se soumettre à une évaluation binaire de chaque contenu ou de son blog au global.
Toutefois, entre les effets tirés de cette fonction en terme de trafic (nos blogs ont connu une hausse sensible d'audience après usage de la fonction - preuve que le réseau Facebook peut apporter de nouveaux lecteurs), et les ajouts faits par Facebook à ce Like (synchronisation des conversations se tenant sur Facebook suite à un Like), nous vous invitons à juger sur pièces pour vous faire une idée sur vos propres sites TypePad. Vous pourrez toujours désactiver la fonction si vous estimez qu'elle phagocyte manifestement les conversations habituellement tenus sur ceux-ci.
Pour l'instant il apparaît surtout qu'elle redonne un peu à César de son dû, en évitant que les conversations que suscitent vos écrits ne vous échappent totalement.
A suivre donc...